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Les clowns sont des êtres de lien naïfs et spontanés, colorés et musicaux

Toujours au présent, pratiquant « le jeu du oui » ils ont l’art de décaler la réalité afin d’en faire émerger la poésie et de savoir jouer avec toutes les émotions et situations. Ces drôles de personnages semblent tombés du ciel ou revenir d’un long voyage à l’autre bout du monde ; 

Leurs missions

  • Faire éclater de rire une salle d’attente aux urgences pédiatriques
  • Partager des berceuses aux oreilles des bébés, au cœur d’un service de réanimation pour redonner de l’air à des parents en apnée émotionnelle,
  • Communiquer par le jeu avec des enfants autistes, mais aussi ramener la joie et la beauté dans le cœur de ceux qui sont en train de partir.
  • Récolter des moissons de sourires des soignants.

Les clowns du Gai-Rire interviennent toujours en duo à l’hôpital, ce sont des artistes professionnels, bénéficiant de formations artistiques et médico-sociales, de coaching et de supervisions qui leurs permettent de nourrir la posture la plus juste auprès des publics les plus fragilisés. Ils sont aussi partenaires des équipes médicales qui leur transmettent avant chaque intervention les informations précieuses pour ajuster au mieux les propositions artistiques.

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Témoignage de Frank Rochecouste, IDE (infirmier en soins généraux) aux Urgences pédiatriques de l’Hôpital Nord

« Le rire a-t-il sa place aux urgences ? La réponse se confronte à notre représentation de la maladie mais aussi à notre vision du soin (…)

Notre cadre nous a permis de faciliter la création du lien avec les clowns en nous impliquant dans leur accueil : réunion et objectifs mais aussi ressenti. Nous nous sommes lentement apprivoisés pour tendre vers une collaboration plus étroite.

Puis l’idée de faire participer les clowns lors d’une suture m’est venue : notre objectif, moins de chimique pour plus de comique. Le résultat a été au-delà de mes espérances.  Mes collègues au nez rouge ont permis de faire la transition pour optimiser le relationnel…  J’ai eu la chance d’expérimenter une nouvelle façon de travailler, au technique et relationnel s’est ajouté une dimension émotionnelle légitimée par  l’imaginaire dans une atmosphère de totale bienveillance.

Pour l’enfant, la douleur s’est éloignée bien vite pour faire place à un sentiment de liberté. Nous n’avons utilisé aucune contention et son adhésion au soin a été totale.

Et alors que les clowns tiraient leur révérence une fois le petit garçon soigné, je réalisais soudain que l’espace d’un instant, en restant professionnels, nous avons tous été les copains de jeux de notre petit patient. C’est en trouvant aussi l’enfant qui est en nous pour mieux comprendre celui qui était allongé devant nous que nous l’avons aidé à dépasser cette petite épreuve psychique.

Merci les clowns ! »